Je me retrouve parfois béat devant cette infinité de possibles qui s’offre à moi. Si l’être complet est celui qui n’a plus de frontières, plus de limites ; qui s’expand par-delà l’espace et le temps ; qui peut à chaque instant devenir fleur, soleil, aurore ou brindille ; comment fait-il, cet être-là, pour ne pas se soumettre à l’angoisse, en étant tout, de n’être rien ?
Je suis parfois assis sur les sommets de ma vie, spectateur de tous les possibles, en compagnie de ce temps qui passe et me dépasse. Avec la liberté absolue, totale, vient aussi l’angoisse et l’incertitude. Par-delà ces chemins sinueux et ces voies tumultueuses – toutes, puisque la vie est mouvement – qui suis-je ? Et où aller, quelle route prendre ? De quel avenir vaporeux s’éprendre ?