Je réalise à quel point l’émotion ne s’exprime plus. Seule son image s’exprime. Seule. Et la solitude me fait vaciller, me fait ployer, me couche, me plie, me casse, me brise ; et me ramasse pour me briser encore. C’est un noir qui ne s’éclaire pas ; et prend des allures plus secrètes et déguisées à mesure que les temps se succèdent.
Je me souviens d’elle. Sourire angélique, premier amour. Sa musique, quand elle jouait du piano. Nos baisers. Et tout l’espoir que j’y plaçais. Cette gêne aussi ; entre nous parfois, des attentes divergentes. Cette place que je n’ai pas su prendre.
Et je répète, je reproduis. Et la systémique s’emballe, et la machine s’enraye, et les pleurs, les pleurs toujours ! ne viennent pas. Comme une mousson boudeuse, sécheresse installée dans son confort de princesse, et la nuit, la nuit toujours, sur le cœur suffoquant, étouffant, asphyxiant, et dans son halètement le cri sans voix – ce qu’il n’a pas, l’Amour.
« Dieu ne m’aime pas. Je suis l’exclu, l’Abhorré ; et par moi, tout ce qui commence un matin se termine dans un soupir. Je suis le chagrin, la haine, la Fin ; car sinon ! je ne suis Rien. »
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
-
Publication précédente
Aimer ?
-
Publication suivante
Ignition
je ne peux pas commenter… juste m’accrocher au fait que c ‘est le passé et qu’aujourd’hui tu as choisi la vie, la joie, l’espoir…une page à été tournée il me semble, une percée de cette coquille…