C’est fou quand même, ça. Dès que j’arrive à Auroville, j’ai le cœur qui s’ouvre. Avant, même : à Chennai, le taxi se met à rouler, et à peine quelques kilomètres traversés, j’ai ce sentiment inouï de liberté, et toutes mes structures mentales s’effondrent. Je suis de retour à la maison.
Et Dieu sait que pourtant, ma maison c’est Auroville et ça n’est pas l’Inde. Mais dès l’atterrissage, tout est déjà lié, tout s’embrasse et tout s’anime. Dans la cacophonie ambiante, plus au fond, un silence se fait. Sur ses façades, de la lumière, et ces quelques mots qui se dessinent : « ça faisait longtemps ».