C’est fou cette manie qu’ont le milieu universitaire français et les mondes institutionnels à vouloir tout figer, tout complexifier. Ces structures aliénées ont quelque chose de fascinant : elles mettent en scène des technobranleurs qui forment leurs compères à ce qu’ils ont appris à faire de mieux : l’onanisme intellectuel. Partout, on secoue les idées pour leur donner une forme variable, on recherche l’inédit, on morcelle, on décompose : puis l’on cherche à reconstituer, pièce après pièce, le puzzle du savoir démantelé. Et, juste avant que les réponses ne fusent, on recommencera cent fois à remuer les mélanges douteux de l’intelligentsia, pour que l’absurde redonne à la connaissance effleurée, touchée du doigt parfois, ses allures arbitraires. Et ça mousse, et ça jute, et la boîte crânienne s’encrasse de toutes ces pâtes collantes sur lesquelles viennent se fixer des morceaux d’idées brisées.
Dans ce monde d’élites et de têtes bien pensantes, les technocons s’expriment en langage codé pour que de la substance de leur propos, il ne reste que des formes obscures et alambiquées. Car c’est là toute l’essence du travail institutionnel : déformer, tordre, dénaturer, jusqu’à ce qu’il ne reste d’intelligible que le moule sectaire de la Science moderne. Là, les technocurés dispensent leur savoir prophétique dans un latin qu’eux seuls parlent, tandis que les technocroyants acquiescent en silence et en se félicitant de n’avoir rien compris.
En est-on vraiment là ? Quelques branlos qui se font mousser pour une sagesse qu’ils n’ont pas, et qu’ils échangent entre eux, confinés et atrophiés, en s’acclamant les uns les autres et en décriant ceux qui ont pris d’autres voies ?
La Connaissance et le Savoir devraient servir l’Homme d’aujourd’hui et l’Être de demain à s’élever, en Conscience, vers un idéal plus grand. Alors quoi ?
Dès lors que la Science, la vraie, pose des questions et cherche des réponses afin que l’Humanité puisse s’élever vers quelque chose de plus vrai, de plus entier, c’est l’accessibilité d’un savoir qui en fait sa richesse première, sa valeur, son essence. Ce n’est pas en complexifiant artificiellement quelques lumières diffuses, et en brodant conceptuellement sur une humble trouvaille, que la Science répondra enfin à la curiosité de l’Homme en quête.
Peut-être serait-il temps de voir cette Recherche s’exercer loin des voies institutionnelles, vestiges arriérés d’une ère révolue et mensongère. Peut-être serait-il temps de quitter l’obscurantisme scientifique de ces technoserfs technolavés, plus blancs que blancs, plus vides que vides, pour que dans Sa simplicité, le Sens se manifeste à nous.
Évidence incarnée : c’est au-dedans qu’il faut chercher.
Je n’ai aucune envie de rébellion. L’heure est au changement, pas à la révolte, la révolution ou toute autre sorte de ré !
La sortie de sa « zone de confort » qu’implique le changement ne serait-elle pas déjà une forme de rébellion contre les automatismes, schémas de pensées et croyances limitantes ?
Je n’aime pas le mot rébellion, mais je comprends ce que tu veux dire !
Tout à fait d’accord avec toi Mael …Révolution sans R ou sans ré! ;-)
Mais je pense que c ‘est en comprenant le jargon, en étant à l’intérieur du bastion qu’on peut faire changer les choses non? Je te vois bien prof de fac dissidant hi!hi!
C’est une façon de faire, c’est sûr. Mais c’est pas forcément la seule, et je ne suis pas certain que ce soit la meilleure. À voir…
Maël, Mcb a raison, tourne toi vers l’enseignement
Je n’exclus pas cette possibilité ! Mais pour l’instant, j’ai besoin de sortir de ce milieu asphyxiant, au moins pour un temps.
se connecter et être connecté en permanence à l’univers qui nous entoure et à la Source c’est ce que sont en train de re-découvrir des scientifiques comme Giulio Tononi et Christopher Koch dans la IIT ( la théorie de l’information intégrée ) bref ce que beaucoup de mystiques savaient déjà et que la science ré-apprend aujourd’hui………..belle journée
J’aime bien le terme de crise, dans son sens étymologique de « choix », de prise de « décision ». Du sanscrit « krei », passer au tamis, juger, distinguer, afin d’établir le changement. Qui ne passe pas forcément par une période de tension même si c’est ce qui arrive souvent. Il y a aussi l’idée d’assaut, du latin « crisis » qui donne une véritable énergie d’avancer. Bon retour ! Et je pense que mon Maëlo il est connecté, Chantal Senn, même s’il ne faut jamais oublier de trier les influences que l’on reçoit et ça c’est le travail de toute une vie…
http://www.vipassana.fr/Textes/ChristianeSingerDuBonUsageDesCrises.html