Avec ce départ à Auroville qui approche et se dessine, j’ai la subtile impression de quitter le monde tel que je le connais. De m’effacer peu à peu des hivers parisiens, jusqu’à n’être qu’une forme dans la brume, qui glisse avec le vent sur les choses et les gens.
Je crois que peu à peu, je m’abandonne… Et c’est agréable, doux et chaleureux ; mais quelque chose en moi veut aussi s’accrocher aux vieilleries passées, aux amitiés sincères et aux moments d’éclat. Comment le dire simplement ? Je me sens étranger à moi-même – et si proche pourtant, plus proche que jamais !
Je suis déjà ici, je me sens toujours là-bas ; et un peu nulle part, aussi. Un arbre qui se balance sous une brise de printemps, aux cheveux d’herbes et de feuillages, et aux racines plantées dans les nuages.
Délicatement, je me présage.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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