Avant de penser à comment agir avec elle, reste avec cette question là : comment est-ce que tu le vis, toi, ce manque qui vient faire hurler tes silences ?
La réponse est assez simple, comme toutes les réponses. Tu le vis comme une certitude frappante d’absence et de résignation. Tu ne t’acceptes pas, au fond. Tu aimerais être plus mince, plus beau ; tu voudrais donner plus de force à ton masculin tout en laissant ta fantaisie s’exprimer pleinement ; tu rêverais d’être plus simple, plus drôle et plus spontané. Tu aimerais que l’on t’aime pour ce que tu n’es pas, en fait. Que l’autre vienne combler en ton cœur cet amour en creux, cet amour que pour toi tu n’as pas.
Tu t’en rends compte, de ça : qu’en fait, tu ne t’aimes pas. Que ce n’est pas seulement « l’amour de Dieu » que tu as perdu, mais aussi le tien. Que ce qu’il manque à ta vie, c’est une acceptation pleine et totale de ce que tu es – au présent.
Je crois que tu peux la remercier. En dix jours, tu as parcouru plus de chemin qu’auparavant en des mois. Tu l’as rencontrée, et dans ses yeux ton propre reflet : ta joie, ta lumière, ton enfance joueuse et tes blessures passées.
Pour tout offrir et tout transmuter.
Om mā.
Crédits d'image : Inconnu
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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