Je parlais un peu avec toi de ce qui est à mon sens la posture juste d’être au monde : une transparence absolue, qui se laisse traverser par ce qui est vrai et juste à chaque instant, pour agir toujours à partir de cet espace-là. Un catalyseur pour le Seigneur. Et je le vois comme un objectif à atteindre, lointain et presque inaccessible. Pourtant, si tout est Dieu, alors je suis aujourd’hui déjà parfait, déjà complet, parce que déjà absolument Divin. Quand je danse, c’est Dieu qui danse à travers moi ; quand je chante, c’est de Dieu dont on entend la voix. Et je suis comme coincé dans ce paradoxe, entre ces choix : vouloir plus, avancer vers mes lendemains ; ou me contenter de jouir de ce que je suis à chaque instant, parce que Dieu est en moi – même dans mes manques, mes limitations et mes néants.
J’en reviens à cette intuition qui me vient souvent : il n’y a pas à devenir quelque chose ou quelqu’un, juste à prendre conscience. Vivre, c’est apprendre à voir, à lever le voile et à vibrer avec ce qui se cache derrière. Tout ce qui survient dans nos vies de chair, c’est pour ça : apprendre à voir vraiment, à juste respirer, pulser au rythme de ce qui est – à chaque moment.
Le travail qu’il nous est donné de faire, c’est justement de ne rien faire soi, de ne rien provoquer – être à l’écoute, seulement, et se laisser traverser.
Ce n’est jamais nous qui faisons.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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Aimer vraiment