Quand je pense à toi, je sens parfois une forme de décalage qui serait impossible à combler. Je me sens petit, et toi déjà trop grande – tu me donnes la sensation de n’être « pas assez ». Pourtant, si tout est déjà parfait et complet comme tu le dis et comme je le sais, alors il ne manque rien, il n’y a aucun écart. Et une partie de moi nous voit sur le même plan, il n’y a pas d’asymétrie, juste une variation dans les couleurs de nos âmes et de nos vies.
En fait, si notre rapport a changé cette dernière semaine, ça tient de ça : de mes propres doutes, des sentiments contradictoires qui m’habitent. Quand je te regarde, il y a tantôt C., une existence humaine de vingt-cinq ans qui lutte avec la vie ; puis un peu de Dieu, une divinité consciente d’elle-même qui passe par toi pour s’exprimer, pour se laisser porter par le flot des êtres et des choses. Moi, je ne sais pas trop à quelle partie de toi m’adresser, je suis un peu confus parfois. Alors je mets une distance qu’il n’y a pas quand mon « je » s’adresse à ton « Ça » sans passer par « toi ». Pourtant, il n’y a pas d’écart – nous sommes tous deux des miroirs terrestres de la divinité, des poèmes offerts à la conscience de vérité.
Ce qu’il y a, c’est juste ça : mon « moi » doit encore faire quelques expériences dans cette existence-ci pour incarner pleinement ce qu’il est – un sourire de Dieu sur l’eau calme reflété.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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