La pulsion qui vient avec le baiser, la sensualité et la sexualité, elle émerge toujours d’un amour séparé, je crois. Je suis séparé de toi donc je veux te toucher, m’unir à toi, combler le fossé qui nous sépare. Si nous ne sommes pas séparés, si nous sommes Un – comme l’amour – alors il n’y a pas besoin de ces retrouvailles-là. Si je suis déjà complet, si je suis déjà relié à toi parce que je suis toi, si « je » et « tu » forment un « ça » de l’expérience vécue comme un tout, alors il n’y a plus besoin d’explorer l’amour par une chanson de gestes et de caresses – le souffle suffit. Le souffle de Dieu, qui passe par un « nous » vaporeux qui ne se pense plus mais qui se vit.
« Love Is », tu disais.