Linéaire. Comme un fil étendu qui s’allonge sans cesse, et s’étire inlassablement. C’est logique. Du bon sens. Mais… vraiment ? Et s’il était nuancé ? Impalpable et pourtant en relief ? Impossible ?! Alors, qu’est-ce que le passé, sinon un futur effacé par un indéniable présent ?
Un indéniable présent… Mais… L’instant présent ? En quoi peut-on dire que le présent existe, alors qu’au moment où l’on y songe, il est déjà passé ? Des foutaises. De simples excuses, inventées par notre esprit pour mieux nous tromper. N’y croyez pas. N’y croyez plus. Je n’y crois pas. Je n’y crois plus. La vie ? Comment peut-on affirmer vivre alors que le passé nous emprisonne ? Alors que le présent n’est qu’invention, et que le futur n’a pas de visage ?
La vie n’existe pas.
Blasphème.
Et la mort, impitoyable et indéniable… Comment pourrait-on affirmer qu’elle existe, puisque nous ne connaissons ni le présent ni le futur ? Elle exista. Autrefois. Avant. Mémoire. Elle n’est plus. Et lorsque nous reprendrons conscience qu’elle existe, elle se sera déjà évanouie.
L’existence est ainsi : indéfinie, nous ne savons ce qui la compose. Des souvenirs ; falsifiés, altérés, sûrement. Mais prisonniers du passé, nous ne pouvons avancer.
C’est cela.
Immobiles.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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