Prologue – Errance
Le marcheur de Lune erre seul dans le noir,
Éternellement en recherche de son unique perle rare,
Cependant, condamné, jamais il ne trouvera
L’ombre lumineuse que la flamme ne trompera.
Dégradation
Déambulant à sa guise entre réel et abstrait,
Il explore tous ces mondes d’un infini grandissant,
Détenant toutes clefs aux lueurs du moment
Qu’enfermées dans le noir il pourrait libérer.
Mais son orgueil est maître et son esprit de paresse
L’empêche de rendre au Ciel son sourire,
Et l’égare toujours plus dans de profondes tristesses
Dont la frivole amertume se fera ressentir.
Ainsi, l’être élu que Dieu éclaira
Perdit l’étincelle qui berçait son reflet
Pour offrir à la Lune un pouvoir qu’ici-bas
Nul dirigeant ne pourrait espérer.
Attente
Enfermé par celle-ci dans une ombre incertaine,
Il se languit d’être seul derrière des barreaux
Créés par son cœur, dont l’irascible peine,
Aura pour seul remède la tendresse d’un berceau.
Alors une âpre amertume se propage peu à peu
Sur sa vie sentimentale qui n’en peut plus d’attendre
Qu’un jour, résonnant dans son ciel sans avœux,
Une voix douce et mélodieuse se fasse enfin entendre.
Mais Ô divine injustice ! L’espoir n’est rien,
Dans les tréfonds des bas lieux où la lumière n’est plus,
Car l’Architecte Céleste, nous façonnant de ses mains,
Omit d’éclairer ce qui semblait superflu.
Révélation
Ainsi, englué dans une vile inertie,
Bercé par ses maux, il se laisse sombrer
Lorsqu’une voix retentit, lui criant : « Agis !
Et souviens-toi qu’une peur n’est qu’une vaine pensée ! »
Sortant de sa torpeur, d’une vigueur retrouvée,
Il s’offrit une chance de quitter son cocon
Et appela le Soleil de son âme malmenée
À faire fondre l’acier de sa triste prison.
Habité par le courage, la clémence et la foi,
Il alla retrouver une Lune nouvelle,
Lui offrit son pardon et, Salut immédiat !
Transmuté, l’accepta ; Plénitude réelle !
Épilogue – Marche Sacrée
Ayant repris mon Voyage, par les Astres éclairé,
Dans une perpétuelle avancée, je traverse les âges
Guidé par la Lumière, et mû par le présage
Que l’ombre n’est rien qu’un mensonge éhonté.
Ainsi je continue ma Marche Sacrée,
Déambulant aux côtés d’une Lune riante
Et baigné dans une Aube fort luxuriante,
Un Soleil pour cœur et d’Amour subjugué.
***
Poème écrit en deux temps : Prologue, Dégradation et Attente écrits fin 2010 ; Révélation et Épilogue écrits en avril 2013.
Je connaissais déjà les premières parties de ce poème, l’un de mes préférés déjà à l’époque où tu l’as écrit. Naturellement, c’est celui-ci que je suis venue lire en premier.
Je ne peux donc pas déjà dire que c’est encore mon préféré parmi tous tes écrits, mais à moins que tu n’aies atteint des sommets encore plus haut pour les autres, je doute qu’il soit détrôné.
J’avais envie de le commenter parce qu’il me touche profondément, tant de par son côté émotion que cheminement, mais j’avoue que je ne sais pas quoi dire – à part « magnifique ».
Merci de l’avoir achevé, la finalité est la plus belle que je puisse imaginer <3
Merci, ça me fait vraiment très plaisir ♥ Je suis content que la fin te plaise autant. C’est l’un de mes poèmes préférés également, tant sur le fond que sur la forme. A vrai dire, je n’aime plus trop les débuts du poème (le prologue et la première partie, en fait) ; mais la fin a vraiment été écrite avec le cœur dans un éclat d’émotions, et ça me fait très plaisir de savoir qu’elle te touche également.
Encore une fois, merci. :D
Tu peux imaginer que celui là me touche encore plus profondément que les autres,
moi qui aie assisté impuissante à ton cheminement à travers l’ombre pour trouver enfin l’essence et l’Amour…
Merci ! :)
Très très beauuuuuu …….Félicitations !!!!!!!!
Merci, ça fait plaisir ! :D