La Bourse et ses schémas, colosses ancestraux,
Engrangent l’homme-esclave, valeur que l’on ajoute ;
Et les silhouettes sans nom s’effacent sans un mot,
Crucifiées sur l’autel de la machine absoute.
Vivre avec son temps, c’est vivre sans son âme ;
C’est vivre pour mourir une existence bien lisse ;
C’est feindre l’innocence et creuser le précipice.
Les rouages s’emballent, pervertissent l’hélice
Et leurs ombres s’immiscent dans chaque illusion pleine,
Distorsion intérieure ! Les Vérités se tarissent,
Trop spéculées pour des chiffres et des avarices malsaines.
Vivre avec son temps, c’est perdre son regard ;
C’est hurler en silence la mécanique truquée ;
C’est prétendre à l’être humain lorsqu’il n’existe plus.
Alors, un jour,
Le dernier enchantement s’évanouira
Et, le poing levé pour le combat,
Nous disparaîtrons.
Car nous n’avons jamais été.
Ni ici, ni ailleurs.
Nous sommes mort-nés.
Et l’on ne peut vivre avec.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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