Tout me rappelle ton absence. Ces valises que je laisse là, le temps d’aller pisser ; et ton ombre qui me crie de les surveiller. Ces paysages vibrants que je partage parfois avec ta silhouette effacée, sans qu’elle daigne me répondre. Ces trop nombreux souvenirs qui émergent, aussi, refont surface puis replongent dans l’eau trouble ; comme des mots écrits sur de l’écorce devenue bois flotté, lisse et défigurée. Et puis ces jolis p’tits couples, propres de toute la naïveté qu’ils portent dans le pli de leurs fronts, qui papillonnent – comme tu aimais les papillons ! Et ton fantôme apparaît, son souffle glisse sur ma peau – ces amoureux ignorants, je les conchie et je les hais. Pourtant, ils n’ont rien demandé. Nous non plus, d’ailleurs. Alors pourquoi cette cassure, cette abîme, ces rêves souillés ?
Les coulures de sperme se sont ensanglantées. Le sang recouvre ton ombre, ta moitié silencieuse. Et lorsque tous les horizons seront rouges et éventrés, le sang séchera comme l’eau croupit, et il ne restera plus dans nos hiers qu’un tas de poussière salie ; de la boue séchée, aride ; et, autour, le vide.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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