Tout est un émerveillement. Le souffle du vent dans les feuillages ; et son écho. Cette verdure vivifiante, aux nervures d’or et de lumière. Et ces êtres, tout autour, qui gravitent et qui rient, en légèreté, lorsque le grave du monde occupe notre esprit – en vain car la vérité est ailleurs.
Et ces sphères tournoyantes et vibrantes, qui montent, vers l’infini, et qui rayonnent, qui nous éclairent de leur présence et nous animent de cette clarté matinale, de leur aube, de leur aurore, comme une contagion salvatrice et inopposable, et qui s’expand, s’expand ! jusqu’à ce que nous soyons tous légers, flottants, bénis et pourtant bien là, pour être et incarner cette Divine puissance.
Ici, des bourgeons éclosent chaque jour, et les fleurs de vie chuchotent entre elles ce que la Terre sait. Des racines profondes s’entremêlent, se caressent et s’unissent, partageant toutes ensemble ce que la Terre sent. Et nous, assis, à contempler les rêves de clarté douce, posons notre regard au travers de chaque chose pour y voir son essence silencieuse, et son flux, et notre unicité à tous ; et, à travers nous, la Terre voit.
Ici, dans le jardin des délices-vrais, des lumières crues et des lueurs sues, le doute n’est plus permis : la Terre vit.
Crédits d'image : Maël Shanti Vidal