J’ai cette envie brûlante de renouer avec mon ombre. Depuis hier, mon inertie m’a rattrapée – impossible de travailler, de bouger, de vivre. Je prends plaisir à cette inertie molle – si folle – et je m’y complais. Mais aujourd’hui, plus encore, il y a cette envie passagère de redécouvrir cette ombre que je porte en moi. Une ombre de tristesse, de colère et de pouvoir – une ombre gris-noir.
Laissons-nous porter – sans oublier Sa lumière, Sa présence et Sa voix. Tout se dissout déjà.
« Tout est si raisonnablement calculé, si savamment orchestré que la magie n’opère plus. « Un monde enténébré par ses lumières », comme le dit si bien Christian Bobin. »
« La recette de la vie : le chant du rossignol, la lune reflétée sur l’écume, le pain au chocolat de la boulangerie d’en face. Encore chaud, bien croustillant. »
« De la simplicité, de la pauvreté qui vient donner ce qu’elle a à ceux qui, riches et aveuglés par cette richesse, n’ont plus rien – plus même la décence de mendier.
Dans un couloir d’aveugles, une bougie allumée – juste assez de lumière pour tâtonner, d’une main hésitante plongée dans le noir. »
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