Un nuage d’ombres et de perdrix. À l’horizon, intempéries – un hiver sur mes hiers. Un froid de canard, la pluie, la crainte et l’envie. Et le subtil ennemi – l’ennui, ce vieil ami. Le ciel n’a plus de repères, les nuages se ressemblent – pas trop noirs, pas trop clairs, juste gris. Un gris vie.
Pour la lumière, on repassera – les grigris ne se suffisent plus, il faut ouvrir le plafond, défaire les toits. Au fond, il y a les émotions, les non-dits que l’on dilue et que l’on mort-fond… et ainsi fond fond fond le restant de passion. Et toujours des silhouettes dansantes au loin – qu’elles ne s’approchent pas trop près ! – et demain, qui sait ? un épervier sur le coin de la fenêtre à compter les moutons. Et un sens qui manquera ou qui sera retrouvé, un sens perdu, un contre-sens, un sens caché – au fond, toujours, dans le tiroir de droite.
Et quoi ? Il y a l’amour naissant qui n’a pas de retour possible, pas de route à suivre, enfermé et asphyxiant ; il y a la joie des retrouvailles ternie par le manque, la colère et la cocotte-minute qui souffle silencieusement ; il y a les étoiles perdues au loin, là-bas, là où je ne suis déjà plus ; et moi, seul face à l’immensité, face à l’identité avec ces quelques questions brûlantes : qui suis-je, où vais-je, et surtout pourquoi ? Pourquoi Maël, pourquoi ce moi, ce corps et ce rien ?
Dans la confusion, une éclaircie – de l’aile d’une perdrix une plume est tombée.