De toute ma vie, je n’ai aimé qu’une seule personne. J’aurais aussi pu écrire : de toute ma vie, je n’ai manqué de l’amour que d’un seul être. C’est pareil. Je dis cela comme si c’était une fatalité orpheline, un trait m’étant propre, mais nous ne sommes capables que de ça.
En réalité, mon rapport au monde, il est le reflet de ce rapport à « moi ». Là aussi – pareil. Quand je me crois en manque de cet amour que je me suis parfois donné, le monde m’est étranger. Lorsque j’aime, chaque seconde est un enchantement.
J’ai beaucoup écrit pour les autres. Des poèmes pour séduire, pour être vu, pour briller d’un nouvel éclat, pour marquer la vie de mes petits pas d’être minuscule. Toujours, lorsque j’écris pour vous, c’est à quelque chose en moi que je m’adresse. Une petite écorchure, un peu de passé, des trajets à conclure ou à embrasser.
Le monde, ce n’est rien sinon cela : quelques témoignages diffus de soi à soi, qui frémissent comme les nuages chassés par le vent.
Il est encore temps de s’aimer.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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