Je n’ose plus trop écrire ce que je vois. Mettre des mots, c’est dénaturer. Si la vérité est simple, écrire c’est quelque part vouloir embellir, complexifier, faire le malin, mettre en lumière ce qui n’en a pas le besoin.
Pourtant, quelque chose en moi brûle de s’exprimer.
Je suis là, parmi les miens, parmi les liens de façade, à vivre avec une solitude que moi seul connais. Cette solitude, c’est aussi une bénédiction. Impossible pour moi ce soir de nager en surface : je plonge en eaux profondes. Il me faut de la substance, et du silence.
Un peu de jazz dans le fond. Des lampions rouges et blancs à l’éclairage un peu faiblard empêchent les nénuphars de dormir, de se reposer vraiment. De nos jours, plus rien ni personne ne se repose, pas même ce qui ne nous appartient pas.
L’écho lointain de vos voix et pensées résonnent, luttent avec l’immensité, tandis que vous vous essayez à quelques pas de danse misérables pour vous oublier un peu. Une échappée folle au seuil de la vie.
Où te trouves-tu dans tout cela ?
Partout, nulle part, et dans leurs entre-deux. Tout à la fois. Tu me l’as déjà dit – un jour, comme ça, au détour d’un nuage et d’une antenne parabolique.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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