J’ai encore plein de souvenirs de toi. Nous étions beaux sur ce coin de verdure, à regarder passer les nuages. Nous étions beaux au bord du lac d’Annecy, lorsque nous regardions ce défilé de canards à fière allure. Nous étions beaux lorsque, dans notre tentative de rejoindre le soleil, la lune et les étoiles, nous glissions l’un dans l’autre. Tous ces instants de « nous » que je garde en mémoire, je les chéris pareillement.
Christian Bobin écrit : « le présent accompli ne me laisse aucune trace ».
Je ne peux qu’approuver. Nos disputes sincères et vraies – oubliées. Nos sourires échangés à la lumière – envolés. Nos peines passagères et partagées – évaporées.
Peut-être que ce qu’il me reste encore de nous, ce sont les instants fabuleux à l’arrière-goût d’inachevé, les espérances fébriles d’un futur à deux. Le reste n’a pas laissé de traces visibles. Le reste, c’est un bouquet de caresses sur la peau de nos vies. Le reste – tous ces échanges muets ou manifestes, cet amour que nous nous offrions l’un et l’autre – m’a transformé, sans que je sache dire en quoi. Aujourd’hui encore, tu fais partie de moi.
Crédits d'image : Elvira Klein
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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