Insomnie. Nuit torsadée, entrecoupée de réveils en croix. Ne pas vivre pour quelqu’un mais pour un rêve brûlant d’amour et de lumière – je n’en suis pas encore là. Dans mon rapport au monde, il y a encore trop de toi – et donc de « moi », de ce « moi » qui envahit toutes les parts de mon existence terrestre. Le Grand Sens est en reste. Je rêve parfois d’un ailleurs, d’un hors-monde où je n’existerais pas. Exister, c’est déjà souffrir.
Il y a dans ton ombre une lumière qui ne se dit pas. Cette ombre, c’est ce que je sais de toi.
Du monde je suis la proie
tu es mon refuge
je ne vis que par toi.
« Ce qui vit, c’est ce qui ne se protège pas de sa perte », tu disais. Vivre une seconde suffit à l’éternité ; lutter pour sa survie, c’est la refuser.
Moi, je m’agrippe à ce qui me maintient et à ce que mes mains tiennent pour ne pas sombrer. Par peur du non-être, je ne suis jamais né : ce qui se dit plus au fond n’a jamais rencontré la lumière. Rien de ce que j’écris n’a jamais su toucher cet éclat-là. Écrire, c’est lutter pour ne pas disparaître – et refuser de naître, aussi. À l’infini.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
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