Un violoniste joue pour les guirlandes de fleurs qui lui font face, qui viennent lui décorer la vie ce soir. Son véritable public est majoritairement composé de ces petites fleurs un peu oubliées, reposant au seuil de la lumière.
Je disais qu’écrire, c’est un peu tuer. En réalité, c’est aussi garder en vie, maintenir, accompagner. Offrir à ce qui vit une sépulture un peu moins misérable, en nous gardant quelques temps de l’oubli. Donner un peu d’attention à ce qui n’en a plus ; maladroitement, mais avec une douceur renouvelée. Mettre bout à bout un cortège de mots qui dansent sans aucune raison, célébrant leur existence passagère. La seule chose qui nous soit éternelle, c’est cette impermanence-là.