Après avoir vu tous ces êtres se débattre avec l’immensité pour laisser une trace, toujours, je m’efface. Un état de mort, de vide, de rien ; où tout est étranger, où rien n’est consistant ; un état où la réalité prend les traits du nuage et l’épaisseur du coton. Danse tranquille où l’amour se creuse dans l’immobile ; un chant et une lamentation, en silence – clartés sibyllines.
À l’ombre d’un instant, d’un moment, d’une prière, je n’existe plus. Résident les hiers, et l’étrangeté d’un présent qui s’est vidé de lui-même. Un présent singulier à l’absence exacerbée.